En collaboration avec la MRP Bretagne, tu apportes ton expertise pour réaliser un diagnostique sur les besoins des structures sur le territoire. Où en est ce travail et quels sont les objectifs ? Nous fonctionnons effectivement avec la MRP pour identifier les besoins sur les territoires afin de mettre en place ensuite des plans d’actions pour coller aux réalités du terrain. A la demande de la MRP, nous avons élaboré avec Corentin Le Métayer une grille d’entretien ainsi qu’une méthodologie pour poser les mêmes questions à toutes personnes que l’on rencontre. Ensuite, avec le soutien logistique de la MRP, nous avons ciblé les différentes structures, pris les rendez-vous et organisé les rencontres. Lors des entretiens, nous récoltons un ensemble de réponses et de données puis nous analysons l’ensemble pour faire ressortir des besoins communs au sein des différent structures. L’idée étant de sortir des problématiques transversales pour mettre en place des plans d’action communs liés à des problématiques du terrain. Notre étude est orientée autour de la performance, de la logistique, des moyens, de la scolarité ….
Et ta thèse dans tout cela, peux-tu nous en parler ?
Je vais travailler sur tout ce qui concerne le stress et la récupération chez les sportifs de haut niveau. Plus précisément les liens entre la pleine conscience et ces deux déterminants de la performance. La pleine conscience c’est : un état mental centré sur le moment présent sans poser de jugement. Un exemple rapide : « Se dire que je suis stressé aujourd’hui. Ok je suis stressé, je m’en rends compte, je l’accepte mais ce n’est pas le plus important à l’instant T … je me dirige vers ce qui est le plus important pour ma performance. Ok j’ai bien ma paire de chaussures, j’ai bien ceci ou fait cela … ». L’objet de ma thèse est donc de voir si la pleine conscience permet aux athlètes de mieux gérer leurs états de stress-récupération. L’objectif est d’analyser cela sur un cycle de charge intensif (stage, cycle d’affutage, quelques semaines avant la compétition). Autrement dit, est-ce que les sportifs récupèrent vraiment mieux lors d’un cycle intensif grâce à la pleine conscience ? Est-ce qu’ils sont moins stressés sur les compétitions ? Actuellement je mets en place les protocoles pour faire ces tests. Une fois que mes questionnaires seront validés, je pourrais passer à la 1ère phase de mise en oeuvre avec les sportifs, les clubs. Il s’agira de mettre en place un suivi sur de la charge stress-récupération, idéalement sur un cycle intensif. En mettant en lien avec la pleine conscience sans intervention, c’est-à-dire en se basant uniquement sur les compétences naturelles que les sportifs possèdent. Après, il faudra analyser ce qu’il se passe à la suite d’un programme de pleine conscience sur cette charge stress-récupération. L’avantage pour les clubs sportifs qui seront sur ce programme est qu’ils pourront avoir un apport sur cet axe lié à la performance.